La Faïencerie de Longwy est fondée en 1798 par la célèbre famille Boch jouissant d’une puissante empreinte dans l’industrie de la céramique. Cette première manufacture s’installe dans l’ancien couvent des Carmes. La famille d’Huart prend les rênes des faïenceries à partir de 1835 et les conservera jusqu’à 1976. La faïence et les émaux de Longwy sont considérés comme une tradition de l’histoire de la Lorraine. Ce type de céramiques émaillées possède une technique et un savoir-faire uniques inscrits à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France. D’ailleurs, souvent présentées aux enchères, les productions de la manufacture de Longwy sont des objets recherchés des collectionneurs.
Prospérité des émaux de Longwy
Les émaux de
Longwy gagnent en prospérité notamment grâce à Napoléon 1er qui
fait produire des services de table destinés aux Maisons Impériales de la
Légion d’Honneur. En 1835, la famille d’Huart devient propriétaire de la
manufacture de Longwy et la fait prospérer durant tout le 19ème
siècle.
Vers 1870,
l’entreprise aurait fait appel à Amédée de Caranza, artiste né à
Constantinople, afin de répondre à l’engouement des Français pour les
céramiques venues d’Extrême-Orient. Rien ne prouve le passage de l’artiste à la
faïencerie mais il est possible de voir certaines similitudes entre les
productions de Longwy et de Bordeaux, notamment dans la technique du cloisonné
à la seringue. Il s’est aussi par exemple illustré chez Vieillard à Bordeaux à
partir 1878.
Le plat aux tigres
visible au Musée Municipal de Longwy est attribué à Amédée de Caranza.
C’est la naissance des fameux Émaux de Longwy qui deviennent la
spécialité de la ville.
En 1885, de tout
nouveaux motifs voient le jour afin de riposter contre l’invasion des poteries
venues d’Asie. C’est le début d’une période prolifique. Ces nouveaux décors
s’inscrivent dans la tendance iznik, chinoise, japonaise, perse ou encore
égyptienne. Le plus célèbre décor représente un ensemble de fleurs de pommiers
blanches et roses sur fond bleu céruléen. Ce motif est toujours produit de nos
jours et est référencé sous le numéro D188.
Afin de moderniser
la production, les frères d’Huart font appel à des céramistes, peintres ou
sculpteurs dont Charles Rudhart (1829-1895), Aristide Croisy,
Carrière, Ernest Quost, Carl Schuller, Cirode ou
encore Paul Émile Morlon. Ils s’illustrent dans des œuvres
impressionnistes dans la technique de la barbotine.
Avec l’arrivée du
style Art Déco, la manufacture de Longwy développe de nouveaux décors et
formes. Là encore, de nombreux artistes comme Claude Lévy ou Jean
Olin contribuent au succès de l’entreprise. La participation à l’Exposition
internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925 est la
consécration de la faïencerie.
Longwy devient au
XIXe siècle la Cité des Emaux. Six faïenceries perpétuent la tradition
et la production des émaux dont l’art est de renommée mondiale.
Faïences et émaux de Longwy aux enchères
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