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Le Pho est le peintre vietnamien le plus important du XXe siècle. Il s’illustre dans un premier temps dans la production de nombreux travaux en soie, dans laquelle il montre une grande maîtrise des éléments de composition. Ses œuvres traduisent un ancrage dans la culture asiatique où la femme est un thème récurrent. Dès 1945, Le Pho développera un style plus moderne en adoptant la technique occidentale de l’huile sur toile.
Né dans le Nord du Vietnam, près de Hanoï, en 1907, Le Pho est aujourd’hui considéré comme le peintre vietnamien le plus important du XXe siècle. Il intègre l’Ecole des Beaux-Arts d’Indochine en 1915 et y suit notamment les cours de Victor Tardieu et Jospeh Inguimberty. Il y reçoit jusqu’en 1930 une éducation artistique qu’il initie à la tradition plastique asiatique mais également aux techniques occidentales de l’huile sur toile.
En 1931, il est présent à l’Exposition Coloniale à Paris aux côtés de Victor Tardieu. Puis, il parcourt l’Europe (France, Belgique, Pays-Bas et Italie) et se prend d’admiration pour l’art de la Renaissance européenne et pour l’art religieux. Séduit par l’art de la Renaissance et des Primitifs, on retrouve une richesse multiculturelle dans les œuvres de Le Pho. A la suite d’un voyage déterminant à Pékin en 1934, il affirme son propre style fortement inspiré de la tradition picturale chinoise. En 1937, il devient directeur artistique de la section d’Indochine de l’Exposition internationale de Paris, puis s’installe en France où la reconnaissance de son talent se concrétise définitivement. Le Pho s’inscrit dans un style romantique. Son œuvre possède une poésie à l’esthétique singulière dans laquelle la femme et la nature sont omniprésentes. Il mêle tradition artistique asiatique, innovations plastiques et héritage occidental.
On distingue deux périodes dans l’œuvre de Le Pho. Dans un premier temps, il s’illustre dans la technique de la peinture sur soie. Cette technique est propice à l’art du portrait. Il s’en dégage des portraits féminins aux traits fins et aux couleurs délicates dans lesquels on retrouve une forte influence des artistes primitifs italiens. Dans un second temps, Le Pho se distingue en créant des œuvres à la peinture à l’huile. Ces tableaux possèdent des tons plus vifs et plus lumineux qui mettent en lumière la célébration de la nature. Les portraits s’effacent et se fondent dans des paysages ou jardins qui composent ses toiles. La silhouette féminine est un thème récurrent dans le travail de Le Pho. La délicatesse des visages, la gestuelle souple et la palette singulièrement douce font fortement références à la peinture italienne et à l’art occidental.
Son œuvre fait l’objet de nombreuses expositions à travers le monde. On retrouve également ses tableaux dans des musées français, vietnamiens et américains.
En savoir sur nos spécialités :
Admiré et reconnu, Le Pho a particulièrement la cote en salle des ventes. Peintures sur soie ou peintures à l’huile, ses œuvres atteignent des prix très honorables. La fourchette de prix est large et oscille entre 20 000 et 100 000 euros en fonction du format, de la technique (gouache, encre, huile, sur soie, soie marouflée, toile), sujets (peinture de genre, portrait, nature morte) et de la qualité de conservation de l’œuvre.
En 2017 à Hong Kong, l’œuvre Family Life, encre et gouache sur soie de Le Pho, a atteint des records lors d’une vente aux enchères d’art avec une adjudication de 1 022 322 €.
En février 2020, la maison de ventes Mercier & Cie a vendu à Lille lors d’une grande vente d’art du XXème siècle a vendu une œuvre de Le Pho. Cette œuvre, une gouache sur soie marouflée sur carton (isorel), intitulé Mère et enfant estimée entre 15 000 et 20 000 € a été adjugé 25 000 €.
