Né à Antheit (Belgique) en 1897, Paul Delvaux est un peintre belge influencé dans un premier temps par le style impressionniste, puis post-expressionniste. Il s’oriente peu à peu vers le surréalisme sans pour autant complétement adhérer au mouvement. Il éprouve très tôt un intérêt pour le dessin et la musique. Il étudie d’abord l’architecture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles puis la peinture dans l’atelier de Constant Montald.
Inspiration et thèmes de prédilection de Paul Delvaux
Paul Delvaux est élevé dans la crainte du monde féminin à cause d’une mère trop autoritaire voire castratrice. Les femmes sont omniprésentes dans l’œuvre de Delvaux. Il les représente presque toujours nus, muettes évoluant dans des lieux urbains improbables comme des rues et des gares. Les femmes de Paul Delvaux sont entre l’Eve charnelle et la Vierge au visage inexpressif parfois esquissant un geste. Elles font l’objet d’une fascination à la fois merveilleuse et inquiétante ; elles sont à la fois attirantes et repoussantes.
C’est au début des années 1930 que Paul Delvaux trouve un autre thème de prédilection lors de ses visites à la Foire du Midi à Bruxelles. C’est tout particulièrement le Musée Spitzner, une attraction très prisée de curiosités médicales qui inspire le peintre belge. Cette attraction présente entre autres des squelettes et une Vénus mécanique qui captiveront l’artiste. Ce spectacle lui fournit des motifs et des scènes qui apparaitront dans ses œuvres tout au long de sa carrière.
En 1934, l’exposition Minotaure qui a lieu au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles lui révèle le surréalisme avec notamment la présentation des œuvres de Giorgio de Chirico, Ernst, Dalí ou encore de Magritte. Paul Delvaux deviendra par la suite l’artiste le plus en vue de ce mouvement. Pour lui, le surréalisme incarne l’esprit de liberté. C’est à partir de cette époque qu’il met en place une iconographie personnelle. On y retrouve des personnages masculins habillés et, par opposition, des femmes nues et presque dévêtues. Ces personnages évoluent le plus souvent dans des décors de ruines antiques ou des jardins oniriques. Il y incruste très souvent des éléments comme des colonnes, nœuds, crânes, squelettes, arbres ou encore des miroirs.
Paul Delvaux réussi à créer un univers à la fois poétique et érotique.
Paul Delvaux aux enchères
En 1991, Paris consacra une belle rétrospective à Paul Delvaux. L’artiste meurt trois plus tard à l’âge de 96 ans. Sa renommée n’a pas faibli et sa cote dans les salles des ventes reste élevée. En 2011, son tableau Les mains (1941) a été adjugé à 6,6 millions de dollars et, en 2012, Le nu au mannequin (1947) s’est vendu 5,4 millions de dollars.
Une œuvre de Paul Delvaux en vente à Lille
Le 15 février 2020, Mercier & Cie à Lille a mis en vente aux enchèresLe maître et son modèle, une œuvre de Paul Delvaux datant des années 1930.
Lot n°72 – Paul DELVAUX (1897-1994) Le maître et son modèle, circa 1934 Encre de Chine, aquarelle et lavis Signé en bas à droite 70 x 89.5 cm